


AMOUR DE JEUNESSE
C'était un amour de jeunesse.
Nous nous étions connus à une kermesse,
elle était costumée en princesse.
C'était une diablesse,
mais à mes yeux, c'était une déesse.
Nous échangions mille promesses.
Nous n'avions pas de vice,
nous étions des novices.
Nous étions des complices,
au jardin des délices.
Elle était pleine de gentillesse,
ma discrète, ma douce, ma joliesse.
Ses traits ne manquaient pas de finesse.
Nous échangions des mots pleins de tendresse,
de timidité, de rêve et d'hardiesse.
Nous vivions des transports d'allégresse.
Nous n'avions pas de vices,
nous étions des novices.
Pas besoin de notice,
au jardin des délices.
Si nos gestes manquaient d'adresse,
ils ne manquaient pas de délicatesse.
Nos corps découvraient l'ivresse
et se soûlaient de caresses.
Dès que venait un moment de faiblesse,
nos regards lançaient des S.O.S.
Nous n'avions pas de vice,
nous étions des novices.
Pas besoin d'artifices,
au jardin des délices.
Nous aimions les moments de paresse,
moments où rien ne presse,
moments sans esprit de bassesse.
Nous plaisantions de nos prouesses,
tandis que mes mains n'avaient de cesse,
de lui chatouiller les fesses.
Nous n'avions pas de vice,
nous étions des novices.
Se quitter était un supplice,
au jardin des délices.
Aujourd'hui à l'aube de la vieillesse,
je ressens parfois de la tristesse.
Mon coeur exprime de la détresse.
Il est hanté par le stress,
une vie qui l'oppresse,
des souvenirs qui le blessent.
Finis le jardin des délices.
Disparus les novices.
La vie a fait place aux sacrifices,
aux plaisirs factices.
CE TEXTE EST NON LIBRE DE DROIT.
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