LA VIE DES BETES

 

On fait souvent référence aux animaux  dans la vie de tous les jours (fièvre de cheval, froid de canard...). Je me suis amusé dans ce  texte  à reprendre ces expressions et comparaisons. Je l'avoue, elles ne ne sont pas toujours flatteuses.

Bonne lecture.



LA VIE DES BETES

 

On mène une vie de bête,

dans un monde de bébêtes

et d'analphabètes.

Je ne suis pas un esthète,

je ne veux pas jouer les trouble-fête,

ni chercher la p'tite bête,

mais il suffit de lever la tête,

pour voir qu'on n'est pas tous les jours à la fête.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux!

Il suffit d'aller dans le métro

et de regarder le troupeau.

 

Du signe du poisson,

j'ai vécu une drôle de situation.

Porte Dauphine,

j'arrive à la station.

Je monte dans le wagon,

et me r'trouve serré comme une sardine.

J'ai la chair de poule,

d'être noyé dans la foule.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Au milieu du compartiment,

se pavane un bachi-bouzouk,

qui pue comme un bouc.

Il est fier comme un paon.

Une morue en tenue qui aguiche,

me lance des yeux de biche.

Elle me sourit, sourit, sourit,

qu'est ce qu'elle me veut cette souris?

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Elle ronronne comme une chatte,

tout en se frottant câline contre mes pattes.

Elle est excitée comme une puce,

mais ne fait pas preuve d'astuce.

Vais-je me laisser séduire par cette vioque,

qui se dresse sur ses mollets de coq?

Elle semble avoir une faim de loup,

je devrais lui arranger le coup.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Je ne suis pas manchot,

je nous imagine nus comme des vers,

                           en train de frétiller par terre,

 

 

dans la position de la bête à deux dos.

Moi le chaud lapin,

je vais lui bourrer le nourrain!

Je vais la retourner comme une crêpe,

cette pie grièche à la taille de guêpe.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Je me fais doux comme un agneau,

pour amadouer cette vieille peau.

Tandis que je lance des yeux de merlan frit,

à cette cougar inassouvie,

arrive un ours mal léché,

qui veut contrôler mon billet.

Comme je n'ai pas le coupon,

j'essaie de noyer le poisson.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Il monte sur ses  grands chevaux,

et me menace de mille maux.

Il a un caractère de chien,

et ne me veut pas que du bien.

Il est tétu comme une mûle,

et se fout de mes scrupules.

Je fais remarquer à ce cabochard:

pas de quoi casser trois pattes à un canard.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Il fait appel aux poulets.

Deux flics fiers comme des coqs,

et qui soufflent comme des phoques,

m'attendent sur le quai.

Devant leurs mines funèbres,

je filerai bien comme un zèbre.

Pour faire grimper leurs affaires,

je vais être le bouc émissaire.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Il suffit d'aller dans le métro,

et de regarder le troupeau.

 

Pour ces deux comparses,

je suis le dindon de la farce.

Quelle mouche les a piqués,

pour qu'ils soient si excités?

Je leur demande excédé,

s'ils n'ont pas d'autres chats à fouetter?

Ils me font un tour de cochon,

et m'emmènent en prison.

 

Pas besoin d'aller au zoo,

pour voir de drôles d'animaux.

Sage ou pas sage!

On termine en cage!

 

 

 CE TEXTE EST NON LIBRE DE DROITS.

 

 

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